David Lachapelle expose à Paris une vaste collection de tableaux (200), qui tous rendent hommage à son talent. Sa vision de la mode toujours empreinte d'un brin d'ironie a permis des témoignages forts qui ont le mérite assuré de traverser la postérité.
Le photographe nous fait découvrir des univers forts en jouant avec la transfiguration. Nourris d'une pointe audacieuse de réalisme, ces espaces temps deviennent des écran de télévision dans lesquels on prend note de la décadence, du fanatisme, de l'absurdité de la condition humaine. Apparenté aux surréalistes D.Lachapelle nous offre des images qui peuvent faire office de documentaires. Pornographie et humour donnent le ton!!
C'est en naturaliste, qu'il s'érige pour faire les portraits de personnages dont la profondeur dépasse les apparences. Ainsi, il travaille comme un cinéaste, préparant les scènes de ses photo shoots 48 heures à l'avance! Le photographe décortique la nature humaine, et il personnifie les quêtes abstraites. Il le fait à plusieurs reprises avec ses clichés de stars hollywoodiennes. Il se joue de la perfection des corps. ( cf clichés Pamela et la grosse cochonne...).Il souligne les paradoxes de l'homme et de la nature, de la famille et du déclin de la Middle Class américaine. Sociologue de l'image, il se heurte à la réalité pour nous présenter ses aspects les plus rustiques: il détourne les codes religieux pour dénoncer les obsessions contemporaines (drogue, sexe, consommation, corps parfaits). La photographie devient alors tableau et film. Chaque oeuvre raconte une histoire digne d'un reportage. Il donne de la force aux couleurs et de la crédibilité aux personnages. Photographe de mode, il invite le spectateur à réfléchir sur son propre sort avec auto-dérision. Il expose à la monnaie à Paris jusqu'au 31 Mai 2009.