Rasta, Photo: Grégoire Machavoine ,2008
Ce photographe d'art nous entraîne aux confins d'univers authentiques. La mode, les effets spéciaux, sont autant de sources d'inspirations qui donnent à son travail une dimension particulière. Audace, simplicité sont les clés de son talent. En compétition avec lui-même, ce photographe qui a oeuvré aux côtés de François Darmigny (http://www.francois-darmigny.com/index2.htm) est toujours en quête d'expérimentations photographiques. Il s'est hasardé il y a quelques mois à un essai sur le mouvement. De cette réflexion est née un triptyque.
Nous avons eu la chance de l'interviewer, il nous a alors confié :
"La difficulté technique pour une photo telle que "Triptyque" est que la prise peut figer le mouvement ou alors elle le rend peu lisible car trop flou.
Il a fallu avec l' équipe trouver le bon équilibre afin de pouvoir percevoir l' énergie du mouvement tout en sachant en identifier sa source. Cette dernière étant le catalyseur du mouvement."
Avide de nouvelles sensations photographiques, il teste, s'essaie, travaille, peaufine, calcule, évalue tel un alchimiste de l'image. Sa créativité n'a pas de limite bien au contraire. De chaque "délire artistique" nait un nouvel univers. Il s'affranchit de tout académisme pour marquer de son empreinte ses différents travaux. Il s'entoure de professionnels nourris de la même passion , ce qui contribue à l'extériorisation de son talent.
C'est avec brillot qu'il érige la photo en film.
Ce passionné nous présente un triptyque en noir et blanc sur fond de danse. Le mouvement est perceptible. Entre la photo et le film il n'y a qu'un pas. L'émotion est au rendez-vous. Les oeuvres photographiques de Rasta nous laissent sans voix et nous évoquent étrangement les oeuvres picturales d' Aaron Douglas: la distorsion des membres, la sensation de liberté de l'esprit sur le corps sont autant d'éléments qui créent cet univers mystique.
( cf. oeuvres Aaron Douglas) http://www.eyeconart.net/history/Harlem.htm)
