La marque VLISCO, marque de textile de luxe néerlandaise a organisé à Paris son premier défilé. Leader sur son marché, elle présente une série de pièces contemporaines, toutes réalisées en WAX, (textile de luxe africain). Par volonté d'exposer des valeurs de qualité et de tradition, la marque nous propose une collection créative et riche en couleurs. Le luxe africain serait-il à l'honneur? Le paradoxe du WAX c'est qu'il est l'emblème d'une identité culturelle sans pour autant être le produit de cette même culture. Des Pays Bas aux terres africaines,cette étoffe a voyagé au gré des colonies. L'indonésie joue un grand rôle dans la création du tissu puisque les hollandais ont copié le motif du batik javanais pour donner naissance au WAX. Ce n'est que plus tard que l'étoffe rejoindra les terres d'Afrique. Le batik oriental y est connu depuis longtemps mais il va gagner en popularité avec Vlisco qui dispose des moyens créatifs pour élargir sa gamme et conquérir ce marché.Le Wax devient alors l'identité vestimentaire d'une même culture. Pagnes,boubous, smockings, vêtement de loisirs, véhiculeront ses codes. Imprimé sur les deux faces, ce tissu présente la particularité d'être coloré et incrusté de dessins. Le haut degré de savoir faire et de technicité conferre à cette étoffe toute sa dimension luxueuse.Le Wax habille aujourd'hui des millions d'africains, il est vendu sur leur territoire, mais reste fabriqué à l'extérieur du continent. Reflet de l'époque coloniale et de ses virées exploratoires, le WAX nous raconte une histoire.Accessoire de mode à part entière, le Wax se modernise.
VLISCO rappelle le temps d'un défilé le lien de filiation historique existant entre le tissu et la marque.La Chine n'a pas a rapidement flairé l'opportunité lucrative qui réside dans le marché du WAX. Elle va donc élargir les termes de la contradiction puisqu'elle commence aussi a produire en masse le tissu.Elle concurrence alors la marque Vlisco qui rappelle à l'ordre son nouvel adversaire, en organisant un défilé. Serait-ce la fin d'une histoire et d'une technique? Nous n'en sommes pas si sûrs. Malgré tout il y'a bel et bien une rupture des identités-textile.La mode et ses étoffes ont une personnalité,la postérité se doit de la respecter!
